Compagnie
Bérangère Vantusso

Personne(s)


Conception: Bérangère Vantusso
et Marguerite Bordat
Création: 2013

{Répertoire}


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« L’idée commune à ces trois modules est celle de l’être en transformation, l’être suspendu entre deux états : le haut et le bas, l’enfance et l’adolescence, la vieillesse et la mort, le silence et la parole. » 

Bérangère Vantusso

Depuis 2006, je crée des spectacles où se côtoient acteurs et marionnettes hyperréalistes, tous étant finalement des «fausses personnes». Pour créer Kant de Jon Fosse, Les Aveugles de Maeterlinck et Violet de Jon Fosse, Marguerite Bordat et moi-même avons conçu 19 marionnettes de tailles diverses (de 1m20 à 2m15), ce sont elles qui seront installées pour créer PERSONNE(S).

Pendant les répétitions, j’évoque souvent le principe du roman-photo, indiquant par là qu’une scène sera traitée de manière strictement immobile, le texte venant se poser sur une image fixe. C’est alors au spectateur d’investir l’espace du jeu théâtral en imaginant les liens entre les corps et les paroles. C’est ce principe de roman-photo que PERSONNE(S) propose au visiteur : des personnages immobiles reliés les uns aux autres par des textes diffusés, et mis en scène dans des espaces scénographiés et éclairés.

Nous avons imaginé trois modules étroitement reliés: LA CHAMBRE / LES OISEAUX / LES SENTINELLES.

Chaque module occupe un espace qui lui est propre et met en scène 1 à 10 marionnettes, créant des « tableaux » en trois dimensions dans lesquels le spectateur peut pénétrer. Certains « tableaux » sont sonorisés, d’autres pas. Libre à chacun de rester le temps qu’il veut pour observer ces personne(s), s’approcher, imaginer les liens qui les unissent, construire un avant, un après, écouter les textes diffusés. PERSONNE(S) met en scène un théâtre de figures immobiles, qui existe avant tout dans la conscience du spectateur.

L’idée commune à ces trois modules est celle de l’être en transformation, l’être suspendu entre deux états : le haut et le bas, l’enfance et l’adolescence, la vieillesse et la mort, le silence et la parole.  Notre réel n’est jamais stable, d’un jour à l‘autre, d’une minute à l’autre il reste relatif et insaisissable.

À la manière des personnages photographiés par Denis Darszacq, chaque tableau propose une figure en apesanteur. Les éléments qui entourent les personnages instaurent le même rapport trouble au réel: chambre d’enfant reconstituée, animaux empaillés, faux oiseaux, fac similé de nature.

Dans LA CHAMBRE, une adolescente est saisie à 2 mètres du sol, sous le regard de deux garçons de son âge et d’un petit garçon de 8 ans caché derrière le rideau. La chambre est celle d’un enfant, elle est vidée de ses meubles et de presque tous ses objets, on peut penser qu’elle va être transformée elle aussi. Exit le papier peint avec les petits nuages bleus, l’enfance est terminée, c’est un autre âge qui commence, c’est l’éveil du printemps.

Dans LA CHAMBRE plusieurs textes sont diffusés, glissés dans l’oreille des spectateurs. La plupart sont des extraits de romans, parmi eux : La pluie d’été de Marguerite Duras, Ce qu’ils disent ou rien d’Annie Ernaux, Le monde est rond de Gertrude Stein, La blessure la vraie de François Begaudeau, La remise à bateaux de Jon Fosse. De la musique aussi et une création sonore qui travaille elle aussi sur la reproduction du réel.

Dans LES OISEAUX c’est un vieillard qui semble s’envoler (devant l’immense poster d’une cascade en forêt – hommage au film Soleil vert de Richard Fleischer -1973) pendant que 10 autres vieux, assis sur des bancs l’observent, attendant peut-être leur tour. Et partout, des petits oiseaux sont posés ; par terre, sur les bancs, sur les vieux eux-mêmes comme les oiseaux sur les statues des jardins publics… Et le bruit de l’eau, ultime touche à la reconstitution.

LES SENTINELLES sont des personnages isolés qui guettent quelqu’un ou quelque chose – Le garçon à la balançoire, La fille au renard, Le garçon du pont. Ce sont eux que les spectateurs découvriront en premier, leur présence est annonciatrice.

Distribution


Conception: Bérangère Vantusso et Marguerite Bordat
Création sonore : Aline Loustalot
Les textes sont interprétés par les acteurs de l’Atelier Volant du TNT ( promotion 2013): Clément Durand, Gérôme Ferchaud, Jeanne Piponnier, Antoine Raffalli, Mathieu Tune, Sabine Zovighian
Construction des décors: Ateliers du TNT sous la direction d’Hubert Marty
Coproduction: Théâtre national de Toulouse – Compagnie trois-six-trente.

Direction artistique
Bérangère Vantusso

Administration & Production
Flavia Amarrurtu

compagnie@troissixtrente.com


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